FRANCE ALZHEIMER
Créée en 1985 à l’initiative de familles de personnes malades et de professionnels du secteur sanitaire et social, France Alzheimer est la seule association nationale de familles reconnue d’utilité publique dans le domaine de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées.
PROJET SOUTENU EN 2025 : Des mini-anticorps comme outils thérapeutiques pour la maladie d’Alzheimer, par Ugo ALENDA, doctorant
En France, environ 1 million de personnes souffrent d’une maladie d’Alzheimer et 250000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Il existe un seul traitement approuvé par l’Agence Européenne du Médicament, le Lecanemab. Ce traitement permet de restaurer les déficits cognitifs mais seulement chez les patients à des stades précoces de la maladie. Par ailleurs, des effets secondaires sont souvent observés. La maladie d’Alzheimer se caractérise par le dépôt de deux protéines dans le cerveau, les peptides amyloïdes ß (Aß) et les protéines Tau, provoquant une neurodégénérescence progressive et conduisant à des troubles cognitifs.
Récemment, le récepteur mGluR5 est une cible prometteuse car capable de réguler l’accumulation des peptides Aß et des protéines Tau. Ce récepteur est impliqué dans la régulation du principal neurotransmetteur excitateur du système nerveux central, le glutamate. Nous avons produit des anticorps innovants, appelés nano-anticorps, qui sont spécifiques de ce récepteur. Ces nano-anticorps agissent comme des modulateurs de l’activité pharmacologique du récepteur qui facilitent, ou au contraire limitent son activité.
L’objectif de ce projet est d’évaluer le potentiel thérapeutique de ces nano-anticorps dans un modèle pré-clinique de la maladie d’Alzheimer. Nous évaluerons la capacité des nano-anticorps à réduire les dépôts amyloïdes Aß et Tau, ainsi que leur potentiel à améliorer les troubles cognitifs liés à la maladie d’Alzheimer. Les nano-anticorps induisent peu d’effets inflammatoires après leur injection, contrairement aux anticorps classiques. Cette étude permettra d’évaluer le potentiel de ces outils innovants dans le traitement de la maladie d’Alzheimer et de faire la preuve de concept de l’utilisation de nano-anticorps comme stratégie thérapeutique prometteuse dans le cadre de la maladie d’Alzheimer.
PROJET SOUTENU EN 2024 : Protégez votre cerveau avec les lipophénols, des composés innovants pour contrecarrer l’impact des polluants environnementaux, Léa OTAEGUI, doctorante
La maladie d’Alzheimer est une pathologie impactée par de nombreux facteurs de risque aussi bien génétiques qu’environnementaux. Notre projet aspire à une meilleure compréhension de cette pathologie en mettant en lumière un facteur de risque souvent négligé : le stress carbonylé. Ce stress carbonylé est induit par l’accumulation de molécules nocives comme l’acroléine, issues de diverses sources environnementales telles que la fumée de cigarettes et notre alimentation. Ces composés contribuent de manière significative à la progression de la maladie en induisant des dommages cellulaires irréversibles. Le premier volet de ce projet a donc pour objectif de préciser le rôle de l’acroléine dans l’étiologie de la maladie d’Alzheimer au travers du développement de nouveaux modèles. Cela permettra ainsi une meilleure compréhension des mécanismes qui sous-tendent et favorisent le développement de cette pathologie complexe. Le deuxième volet de ce projet s’articule autour de l’évaluation du potentiel thérapeutique d’une molécule innovante, la quercétine-OiP-DHA sur nos modèles de la maladie d’Alzheimer. Cette molécule combine les bienfaits d’un polyphénol (antioxydant), la quercétine, et d’un acide gras oméga 3 (anti-inflammatoire), le DHA. De plus, la quercétine-OiPDHA a déjà montré son efficacité dans des modèles de dégénérescence rétinienne. Nous pensons que ce composé pourrait offrir de nouveaux espoirs aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer, en atténuant les symptômes et en ralentissant la progression de la maladie.
Impacts attendus pour les patients et/ou les familles
Le projet vise à approfondir notre compréhension de la maladie d’Alzheimer en explorant le rôle du stress carbonylé, un facteur de risque environnemental largement sous-estimé dans le développement de cette maladie complexe. Nous cherchons à mieux comprendre comment le stress carbonylé affecte les processus cellulaires et contribue à la progression de la maladie, afin d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Dans le cadre de ce projet, il a été choisi une approche basée sur les lipophénols, des composés hybrides combinant les bienfaits des polyphénols et des acides gras polyinsaturés. Les lipophénols, en particulier la quercétine-OiP-DHA, ont déjà démontré leur efficacité dans des modèles de dégénérescence rétinienne. Ces composés polyphénoliques pourraient ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques dans le cadre d’une pathologie où les traitements existants sont principalement axés sur la gestion des symptômes. Un autre aspect important de notre projet est l’utilisation d’une méthode d’administration non invasive par voie intranasale, qui pourrait améliorer la biodisponibilité du traitement et faciliter son utilisation chez les patients. Cette méthode d’administration, de plus en plus étudiée, accessible et moins contraignante, contribuerait à améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches aidants.
En synthèse, ce projet de recherche permettra de fournir des avancées significatives dans notre compréhension de la maladie d’Alzheimer et dans le développement de thérapies innovantes.
PROJET SOUTENU EN 2023 : Étude des biomarqueurs EEG intra-opératoires pour la détection précoce des troubles neurocognitifs : une méthode non invasive et prometteuse, Mr Hugo GEORGE
Les troubles neurocognitifs (TNC) représentent un enjeu majeur de santé publique, avec une prévalence croissante et un impact considérable sur la qualité de vie des patients et de leurs aidants. Malgré l’existence de stratégies de prévention et de prise en charge, le diagnostic des TNC demeure insuffisant et tardif. Face à ce constat, l’ étude propose d’exploiter l’électroencéphalogramme (EEG) intra-opératoire pour identifier des biomarqueurs numériques non-invasifs pour améliorer la détection précoce des TNC.
Cette étude cherche à évaluer la pertinence de l’EEG intra-opératoire dans la détection des TNC. L’équipe U942 dans laquelle sera menée le projet développe depuis plusieurs années des marqueurs EEG, comme la puissance de la bande alpha (8-13Hz), qui montrent des différences significatives entre les patients atteints de TNC et les témoins, renforçant l’hypothèse d’un potentiel biomarqueur prometteur. Après une première phase de recueil du signal EEG intra-opératoire de patients atteints de troubles neurocognitifs, nous le comparerons à celui de patients sains, afin d’identifier de potentiels biomarqueurs numériques d’intérêt permettant d’identifier la maladie à des stades précoces.
Les caractéristiques de ces biomarqueurs seront détaillés en fonction du sous-type de trouble neurocognitifs. Puis nous procèderont à une analyse des données et un traitement du signal EEG, qui sera suivie d’une phase d’analyse statistique. Les collaborations étroites avec les experts du domaine et l’utilisation de techniques avancées de traitement du signal garantissent la faisabilité et la pertinence de notre projet. Notre étude présente un faible risque d’échec et un potentiel de gain élevé. Cette avancée pourrait permettre une détection précoce des TNC, ouvrant ainsi la voie à une meilleure gestion de la maladie et une amélioration significative de la qualité de vie des patients et de leurs aidants.
PROJETS SOUTENUS DE 2017 A 2022
2022 : Identification de marqueurs ophtalmologiques pour le diagnostic et le pronostic de la maladie d’Alzheimer
2021 : Étude translationnelle des mécanismes et des conséquences
de l’activité épileptiforme dans la maladie d’Alzheimer
2020 : Projet Radio Alzheimer
2019 : « Alzheimer, la radio »
2018 : Formation des aidants
2017 : Soutien aux personnes malades
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